28 septembre 2006

 

A reculons Guingamp

Ouest-France l’a bien noté dimanche dernier, Francky est de mauvaise humeur. Ils l’ont noté, mais leur explication n’est pas correcte. Je ne blâme pas le journaliste, c’est un métier difficile, il faut encore plus de diplômes pour être journaliste que entraîneur, c’est dire. N’empêche que les poches pleines de savoirs, ça vous fait pas vivre pleinement dans le groupe. Et cette semaine c’est chaud en interne, du coup je suis encore plus stressé qu’avant d’affronter la Hongrie (attendez, pas la Hongrie d’aujourd’hui, la grande Hongrie d’avant) au Parc en mars 1975 (remarquez, j’avais claqué ce jour là !)

Faut vous dire que demain on va à Guingamp, et j’espère bien voir la pelouse ce coup-ci … Et à Guingamp, y’a Patrick Remy, enfin peut-être pas pour longtemps. C’est ce gars là qu’a donné envie à Francky d’être entraîneur. Donc en quelque sorte, si je suis à Caen, c’est grâce à lui. J’ai bien envie de lui claquer une bisette, en signe de reconnaissance, mais je suis pas sûr que ça plaise beaucoup à tout le monde.

Dès samedi au décrassage, Francky était de mauvaise humeur. On avait pourtant gagné la veille ! Mais rien n’y a fait, il a imposé aux joueurs deux tours de terrain de plus que d’habitude, que même Branger trouvait ça inutile. Après le premier tour de rab’, Maz’ a bien protesté en disant que ses adducteurs allaient siffler, mais finalement, c’est une ampoule qu’est apparue, et cela lui a permis de pas venir lundi, alors que normalement ses RTT c’est le mercredi ! N’allez pas croire qu’il traîne au Maryland à la recherche d’un tuyau dans la 5ème de Longchamp, il en profite pour regarder Fred et Jamy sur France 3. Même que l’autre jour Maz’, il a raconté à Florentin comment fonctionnait le scotch.

Enfin bref, ce jour là c’est la première fois que j’ai vu Maz’ gueuler sur Francky, et ça, ça a pas arrangé son humeur au gros. Même qu’il avait même plus envie de faire des frappes sur la transversale, c’est dire…

Après l’entraînement, Francky a décidé de programmer des séances supplémentaires cette semaine ; deux lundi et une vendredi matin. Avec Patrice on lui a demandé si il était sûr de bien faire (c’est aussi à ça que ça sert d’être trois à prendre les décisions), il a répondu que si on était là pour rien foutre, on pouvait aller courir chacun à son rythme à la prairie comme du temps de Remy ! Il a rajouté que si Guingamp était aussi bas au classement, c’était sûrement un piège pour nous prendre par surprise. Remy, selon lui c’est un sacré fourbe, il ne pense qu’à faire trébucher Malherbe. La preuve de son obsession à Remy, c’est qu’il a pas recruté en Belgique, alors que c’était une habitude quand il était caennais. Après, il a rajouté, « si il croit qu’on va y aller pépère comme à Niort, il se gourre le phacochère ! On va donner les cartouches de fusil pour Brahim, et pour tous les autres ! »

Même si on ne parle que de la querelle Lacombe-Dhorasso, le vrai duel footballistique de la semaine ce sera bien le match à Guingamp.

Le lundi, Francky est arrivé très tôt au stade, vers les 7h00. C’est le gardien qui me l’a dit, il avait été réveillé par Dumas ; il n’a pas les clés du local, vu que c’est moi qui les ai, rapport aux plots que je dispose.

Pendant l’entraînement, Francky a pas arrêté de gueuler. Les mecs de la réserve, qu’avaient pourtant bien joué contre Dives, ont couru toute la séance, les autres ont fait un parcours technique digne d’Hallidzocvi, Hali-machin, enfin, le dernier gars qu’a mis plus de trois buts en une saison avec Nantes et qu’était entraîneur il y a peu, vous voyez de qui je parle ? Bref, y’en a des moins cons que d’autres, et ce jour là, Jérém’ et Cécé se sont faits portés pales, Maz’ soignait son ampoule et Thiam avait rendez-vous avec son plombier pour la 50ème fois de la saison (c’est son excuse quand ça le soule de venir comme il dit, personne ose le reprendre là-dessus, surtout pas moi). Le petit Elliot a bien essayé d’expliquer à Francky qu’il faisait le ramadan et que ça serait bien de le dispenser d’entraînement rapport à la fatigue. Julien Valéro qu’espère bien retrouver les grâces de Francky a balancé Grandin en expliquant qu’il faisait pas du tout le ramadan et qu’au contraire il s’envoyait plein de McBacon en cachette. Du coups, si Julien est titulaire d’ici peu, allez pas chercher plus loin. Ceci dit, même parler McDo, ça l’a pas calmé le Francky.

Alors avec le comportement de Francky plus les absences, je décidais de mener mon enquête dès le lendemain.

J’allais voir Brahim en premier, je lui demandais s’il connaissait Patrick, « Patrick ? Le gars chez Jimmy qui te pique tes clopes direct dans ton paquet sans te demander? Tu me le dis, j’te règle ça, et vite fait, hein Papa ?! » Je le remerciais pour ce coup de main, et puis, je me souvenais en un éclair qu’il avait pas joué avec lui.

Après, je suis allé voir Reynald, il m’a dit en chialant presque « le répète pas à Francky, mais moi, je l’aimais bien, il m’a fait jouer, même en L1… Lui redis pas ! Je veux pas aller en prêt en national ! Mon rêve c’est le PSG ! » J’ai alors compris pourquoi tout le monde se méfiait de ce Remy, parce que Reynald en L1, ça tient plus de la sorcellerie, du vaudou, que du DEPF.

Ensuite, c’était le tour de Cécé ; lui, il était franchement énervé, « Papa, je te jure, il me regarde de travers vendredi, je tacle son banc de touche façon Lorenzi. Il m’a pas fait jouer au SDF, je lui pardonne pas ! Attends, même Jimmy et Lesoimier sont rentrés ce jour là. J’te jure, y’a des trucs pas corrects dans ce milieu … »

Avec mon enquête, plus Francky qui gueulait sur les mecs de la B, coupables d’avoir ralenti le rythme lors du 24ème tour de terrain, j’avais le crâne aussi désorganisé qu’un repli défensif de Créteil … Je préférais arrêter mon enquête, concluant que les histoires personnelles, faut mieux pas trop chercher à comprendre plutôt que faire ou dire une connerie.


27 septembre 2006

 

Monique s'absente

Bonjour tout le monde !

Je prends quelques instants pour vous raconter mes dernières aventures, parce que niveau piment, les plats de l’Ile Maurice à côté c’est un jambon beurre de la casa.

Dimanche, Monique m’a réveillé avec le petit déjeuner. Je crois n’avoir jamais été aussi heureux de voir des croissants de toute ma vie.

J’étais en plein cauchemar. J’avançais dans un endroit sombre et chaud, d’un coup je me mettais à courir, je prenais ma voiture et filais au stade. Là on montait en Ligue1 et le président Fortin me félicitait pour la réussite de la mission. Je disais les trucs du genre « non, c’est la victoire d’un groupe etc. ». Fortin me répondait « mais non, pas la montée, la mission spéciale ». Là tout me revenait….ces trois petits visages sans expression, ces mugissements sourds, cet endroit sombre et chaud… Fortin m’avait filé un biffeton de soixante euros (dans mon rêve, je savais pas que ça existait) pour abandonner Valéro, Lemaître et le ptit Grandin au souterroscope de Caumont l’Eventé…et moi je l’avais fait pour de l’argent….Heureusement c’est là que les croissants de Monique m’ont ramené à la raison mais j’avais quand même une boule à l’estomac.

La matinée était sympa, on a été au marché Tour Leroy et on a croisé Arturo (Samassa, le gars sur les photos de l’équipe qu’on sait jamais qui c’est). Il était avec sa femme aussi, elle est charmante. On a discuté de tout et de rien mais on s’est séparé brutalement parce qu’Arturo et Monique ont eu une violente altercation à propos de l’orthographe de « baraque à frites »

Là on est rentré et Monique m’a convaincu de mettre l’histoire de Guingamp Brest en ligne, et là le téléphone a sonné.


C’était Sylviane, la meilleure amie de mon épouse. Figurez vous qu’elle s’était chopé un microbe au pied en posant de la moquette, et qu’elle pouvait plus marcher, et demandait à Monique de venir lui tenir compagnie à Nevers pendant sa convalescence. Monique, qui a le cœur sur la main, a dit qu’elle prenait la route dans l’instant car justement ça tombait bien elle avait pensé à Sylviane juste avant en voyant le magasin de maquettes sur le port (parce que Sylviane elle est toute petite, il suffirait qu’elle croise Titi Deroin pour qu’on se croit d’emblée devant une crèche de Noël). Bref, Monique a fait son sac, direction le Nivernais.

Moi je me suis retrouvé seul, en vieux garçon comme on dit.

Au début je m’ennuyais un peu. Je lançais des petites boulettes de papier sur une bouteille de Gini. A un moment la bouteille en est tombée, j’avais pourtant pas visé fort. Alors ça m’a rappelé le jeu dos au but de Valéro, et comme j’avais encore la boule à l’estomac du cauchemar, je me suis dit que j’allais inviter Riri Fifi et Loulou à regarder Nantes Marseille.


Le papa de Grandin les a déposé vers 20H, et a dit que c’était la maman de Reynald qui viendrait les chercher. J’étais content de les voir, mais la soirée a pas très bien commencé. Le décodeur ne marchait pas, Valéro a filé sur le toit et a commencé à faire le con avec l’antenne. Puis, après que je lui ai expliqué que l’antenne et canal c’était pas pareil, il s’est mis à lancer la mousse du toit sur Eliot…bah vous me croirez ou pas, mais d’un coup, avec toute cette mousse sur la tronche, on aurait presque regretté sa coiffure. On a quand même bien rigolé même si on a craint la blessure quand Valéro s’est mis en tête de redescendre en sautant par le tas de bois. Finalement c’est passé, on est rentré tous les quatre et là, Reynald a eu une illumination, allumer le décodeur, il a dit qu’il avait vu faire ça dans un film et qu’à priori ça devrait fonctionner (enfin, « à priori » et « fonctionner », c’est pas lui qui l’a dit, c’est moi qui le rajoute)

C’était juste le moment des compos d’équipe. Reynald a dit qu’il préférait la PSG à Marseille, Julien a dit que lui il s’en fichait parce qu’il avait marqué au Vélodrome et là, Eliot, en sortant de la salle de bain débarrassé de la mousse a dit que le défenseur central de Marseille ressemblait à un type qui jouait à Caen l’an dernier, même qu’il avait longtemps pensé que ce monsieur était un policier à cause qu’il mettait un bout de plastique jaune autour du bras pour jouer. Ça a fait un grand silence, moi j’ai surtout pensé que pour une fois que l’OM réussissait un transfert il fallait que ça tombe sur nous… mais qu’on se rattraperait sûrement l’année prochaine en leur vendant Alexandre Reyneau et Malick Bolivard.

Le match était plaisant, ils sont repartis comme prévu à 23H, non sans avoir passé la seconde mi temps à faire une bataille de pistaches…ils m’ont laissé un de ces Bronx ! J’ai quand même fait mon petit effet en disant que jamais ils se seraient permis ça chez Thiam. Lemaître a judicieusement observé que le seul qui avait tenté une fois d’aller chez Brahim par surprise c’était Oumar Bakari pour régler une sombre histoire d’enjoliveurs et qu’on l’avait jamais revu. Moi je crois aussi que c’est chez Brahim que Lilian s’est fait enlever les vis qu’il avait au tibia, mais il devait avoir rendez vous. Toujours est il que des coquilles de pistaches j’en ramasse encore.


Ce lundi matin, j’ai décidé, sur les conseils de Gregory Proment, qui est littéralement tombé amoureux de ce lieu, d’aller faire mes courses au Leclerc rue Lanfranc. C’est vrai que depuis les travaux, ça a un certain cachet.

Je suis arrivé après l’entraînement du matin, vers midi, et j’ai croisé Stéphane Samson. Tous les deux on a fait pas mal de boucles d’escalator pour comprendre comment les caddies ils font pour pas bouger alors qu’il y a une pente. Mais comme il y avait un autre entraînement à 16H30, on est reparti sans avoir le temps de faire nos courses, convenant que nous irions tous deux vers 16H50, après l’entraînement.

C’est ce qu’on a fait mais on s’est vite séparé car moi je voulais pas qu’il voit ce que j’achète et de toutes façons, il bloquait au rayon des portes filtres à café où il a un peu trop de choix. Abondance de biens nuit comme on dit parfois.



Voilà pour l’acte I de mes aventures de célibataire pour quelques jours, je vous laisse car j’ai un sms et je sais pas les lire, bref, promis, je vous raconte la suite dès que j’ai une seconde.


25 septembre 2006

 

Escapade en Bretagne...

J'ai hésité à mettre ce qui va suivre en ligne, parce que j'en ai un peu honte, mais Monique a réussi à me convaincre de le faire. C'est vrai, au juste, à quoi ça sert un blog si on ne raconte pas des histoires comme ça ?

Donc, c'est à propos de Guingamp. La semaine dernière, au lendemain de Niort, Francky m'a dit que ce serait pas mal que j'aille superviser Guingamp contre Brest, le lundi qui venait. Bon, de prime abord, j'étais pas emballé. Ca fait une trotte, Guingamp. J'inventais rapidement un bobard en disant que lundi c'était pas possible, parce que j'avais promis un resto à Monique pour fêter la victoire à Niort. Francky m'a fusillé du regard, c'est là que je me suis souvenu qu'on avait fait que match nul là-bas. La gaffe, je suis devenu aussi rouge que Maz' quand on lui fait une mauvaise passe. Heureusement, je venais de prendre l'apéro chez Jimmy, ça s'est donc pas trop vu. Un Hengbart est passé.

Francky s'est un peu calmé, puis m'a expliqué que c'était pas pour rien qu'on avait 3 entraîneurs au SMC, et que fallait bien que je justifie mon salaire.

Franchement, sur le coup, je me suis senti vachement solidaire des supporters qui protestent contre les matchs le lundi. A part que eux, c'est parce qu'ils ne peuvent pas assister aux matchs, alors que moi c'est l'inverse. Mais dans le fond, on se comprend.

Pour achever de me convaincre, Francky m'a dit que le match étant diffusé sur Eurosport, je pourrais m'arranger pour donner la composition d'une des deux équipes, comme quand c'est Malherbe qui joue. Pas con, ça. J'ai réfléchi quelques instants, et j'en suis rapidement arrivé à la conclusion que pour Guingamp, c'était pas la peine d'essayer. D'abord, parce que c'est Patrick Remy, il n'acceptera jamais que quelqu'un donne la compo à sa place. (L'est pas trop partageur à ce qu'on dit, par exemple, Francky m'a dit qu'il aimait pas trop les directeurs sportifs). Ensuite, parce que je me suis remémoré quelques noms de l'effectif guingampais, comme Koscielny, Leugueun ou Sikimic, et je m'imagine les prononcer aussi bien que Jacky Hemery. Déjà que j'ai du mal à prononcer Hengbart... Donc ce sera Brest. En plus, ce sera facile à justifier parce que j'ai joué là-bas. En me démerdant bien, je pourrais même donner le coup d'envoi du match. J'ai dit banco.

Le lundi en question, je me suis donc mis en route. Ca m'emmerdait un peu de laisser la gestion des plots à Franck et à Patrice, vu que je suis le seul possédant le diplôme d'entraîneur, puis je me suis souvenu que Patrice avait eu le sien en mai dernier. C'est donc l'esprit tranquille que j'ai quitté la Normandie pour la Bretagne. J'aurais dû me méfier, je connaissais vaguement la route, on était venu deux fois l'an dernier, mais j'avais pas trop fait gaffe, vu que je ne conduisais pas. En plus, la deuxième fois, en février, le match était sur Eurosport, j'avais donc potassé ma compo pendant tout le trajet en vue de la présenter sur Eurosport, en espérant que Francky ne change pas les plans à la dernière minute. Autant vous dire que la route, je m'en foutais autant que le réglement de la Coupe de France avant Longuenesse.

Premier coup de stress : en apercevant le panneau "Bienvenue dans les Côtes-d'Armor". Pendant deux minutes, j'étais persuadé de m'être planté de route. Du temps où je jouais à Brest, ça s'appelait encore les Côtes du Nord, d'où ma confusion. Mais je n'étais pas au bout de mes peines, parce que mine de rien, Guingamp, c'est vachement paumé. A un point que c'est même pas marqué sur les panneaux d'indication. J'ai cru à un moment, mais non, c'était marqué Gwenguamp. J'ai tourné en rond pendant une heure ou deux, à travers des forêts, des bleds paumés. J'étais pas fier, paraît que les forêts bretonnes sont infestées de lutins et autres petits êtres étranges. Mais je me suis rappelé que j'en connaissais un, de lutin, puisqu'on a Titi à Caen, et y'a pas de quoi avoir peur. Enfin, sauf quand il tire les coups-francs. Et puis j'en ai pas croisé un seul de toutes façons. Sans doute étaient-ils au Roudourou, eux.

J'ai finalement réussi à retrouver ma route, mais vu l'heure avancée, dans le meilleur des cas, je n'aurais vu que les dernières minutes. En plus, c'était un coup à se faire interviewer par un gars d'Eurosport pour donner mes impressions sur le match. J'aurais eu l'air fin, tiens. Demi-tour, donc.

Je suis rentré à 1h du mat chez moi. Monique était couchée. Par chance, j'avais eu la présence d'esprit d'enregister la rencontre sur Eurosport. Tout n'était pas perdu. Je lance donc l'enregistrement, mais quelle ne fut pas ma surprise de voir que le match n'y figurait pas. A la place, il y avait un programme de TF1. "Le juge est une femme" que ça s'appelait. Sans doute un documentaire sur Nelly Viennot ou Ghislaine Perron-Labbé. C'était bien ma veine, Monique a dû modifier ma programmation du magnéto. C'est con, parce que quitte à me pourrir mon match, y'avait "Cavale" de Belvaux sur Arte. Enfin bref, j'étais bien embêté, et j'ai été me coucher.

J'appréhendais la rencontre du lendemain avec Francky. Lorsqu'il m'a demandé mon avis sur la rencontre, j'ai immédiatement répondu qu'Elana avait fait un très grand match (j'avais lu ça dans Ouest-France le matin même), et que c'était dommage qu'on ne l'ait pas conservé un an plus tôt. Francky a tiré un peu la gueule, et je n'ai plus jamais entendu parler de ce match. Je m'en sortais bien.

Moralité, vendredi prochain, je ferai attention à la route.

Et non aux matchs le lundi.


24 septembre 2006

 

Pour un petit tour, au petit jour...

Salut les amis !

D’abord un grand merci, vous êtes de plus en plus nombreux à me lire. Devant ce succès, Monique ma femme m’a dit qu’il fallait que j’ouvre une « starteupe ». Rassurez-vous, moi je suis entraîneur de football diplômé et pas informaticien. Que Bill Gates se rassure, je reste au SMC pour le mener en L1. Et la montée, ça commençait par ce match contre Tours.

Bon, y a des matches comme ça où le spectacle est aussi absent qu’une lueur d’intelligence dans le regard de Lemaitre. Pourtant, Francky, il l’a bien dit dans le vestiaire avant le match « On a gagné en amical 5 à 1 mais un match ne fait pas l’autre » mais personne n’écoutait. Enfin, personne sauf Lemaitre qu’avait pas le petit Elliot pour discuter coiffure ni Valéro pour parler fringues.

Et puis Brahim s’est mis debout. Silence. Les têtes se baissent. Il a dit : « ils pourraient nous jouer un tour… » Tout le monde s’est regardé à s’interroger des yeux pour savoir si c’était une blague ou pas. Dans le doute, personne n’a osé rigoler alors que c’en était une de blague. Du coup, Brahim il a décidé de se venger sur Cédric Collet. A tours, Cédric Collet, c’est un peu une filiale de Djibril Cissé en Ligue 2. Y a des gens qui customisent leur voiture, lui, c’est ses chaussures. Vertes pommes fluo qu’elles sont ces chaussures au Collet ! Il y a du Pierre Richard dans ce joueur – le grand con aux chaussures vertes – parce que niveau football, c’est une blague.

Le vrai évènement malherbiste du week-end, c’était le match de la B contre Dives sur mer. Dives, c’est à moitié bizarre comme ville. Quand on est allé jouer à Deauville contre le PSG, le bus a fait une pause au McDo de Dives parce que le p’tit Elliot voulait un happy Meal. Bah les gens là bas ils sont bizarres. On dirait que les vents de la région ramènent les fumées des usines du Havre et de Rouen pile sur cette bourgade. Du coup, à Venoix, la tribune était pleine de Divais. C’est pas tant qu’ils venaient encourager leur équipe, c’est surtout que ça leur faisait une sortie histoire de prendre un peu l’air. On aurait dit qu’un cirque de freaks s’était installé à Caen. Tu prenais une photo de la tribune et t’avais une campagne publicitaire contre les méfaits de l’alcool ou de l’inceste. C’est bien simple, Toudic, quand il se ballade à Dives, on le confond avec Brad Pitt, c’est dire…

D’ailleurs, le Toudic, il avait à cœur de marquer pour fêter la naissance de son gosse. Toudic, il est aux prénoms ce que Collet est aux chaussures. « Days » qu’il l’a appelé son marmot, comme dans « happy days ». Mais bon, les jours heureux, avec un prénom comme ça, je crois qu’il pourra les attendre longtemps. Sinon, le p’tit Elliot y est allé de son doublé. Pour le récompenser, Francky l’a autorisé à se coucher à 22h30 pour qu’il puisse regarder « Lost ».

Je file, parce qu’une grande semaine nous attend avec le déplacement à Guingamp. Ca s’annonce chaud parce que Francky il fait qu’à marmonner des trucs qu’on comprend les mots qu’à moitié. Ca fait « Patrick… mes commissions… Dufer…Matic ». Bref, je vous tiens au courant.


21 septembre 2006

 

Retour à Niort...

Mes amis, quelle soirée !

Ce matin mon humeur vacille entre celle d’un pinson et celle d’une huître anorexique.

Bon, c’est vrai, j’étais content à l’idée de retourner à Niort, d’autant que Ouest France avait fait un article sur moi.

Bon, pour le titre, c’est vrai qu’ils ont égratigné mon physique, parce que je les mets au défit de me trouver le moindre chamois dans toutes les Deux Sèvres, mais sinon c’était sympa (bon on a pas parlé trop de foot mais ça change pas trop de quand j’apporte Grandin à l’auto-école).

Voilà pour le contexte comme on dit.

Ah j’oubliais. Francky m’a demandé expressément de venir en avion avec toute l’équipe. Moi ça ne me dérangeait pas mais je savais pas qu’il y avait un aérodrome à Niort.

Enfin j’aurais dû m’en douter, car maintenant avec le recul je me dis que quand j’y entraînais, Didier Tholot devait s’entraîner aux frappes dans un endroit dégagé, sinon j’aurais été inculpé par le TPI pour crime contre l’humanité.

Donc ça m’embêtait un peu l’avion, non pas que j’ai peur, mais Niort, c’est comme un retour aux sources, généralement je prends ma vieille Renault 20 pour y aller et j’aime bien. Donc là, il a fallu enlever les bagages du coffre, et puis dans l’avion, je pouvais pas me permettre de prendre les caillebotis que j’avais acheté le matin même à Casto pour ma maison que j’ai là bas….tant pis, partie remise comme on dit.




En parlant de la partie de foot qu’on était allé faire là bas, celle là on l’aurait bien remise aussi, parce que je sais pas pourquoi, mais on avait oublié nos fondamentaux comme on dit.

La preuve, c’est qu’on a marqué sur deux coups francs de Titi. Non pas qu’il les tire mal, mais plutôt il oublie de les tirer, pourtant, c’est lui à chaque fois qui touche le ballon. Il y avait donc un côté miraculeux dans ces deux buts sur coup franc, surtout que le premier c’est Hengbart qui a marqué, et lui, niveau ressemblance avec Jésus il se pose là….d’ailleurs il m’a dit après que si on avait gagné, il aurait répandu son gel douche sur les pieds de Titi. Titi il a pas l’air balaise en cathé, ça tombe bien, car sinon, il se serait encore disputé sur son thème favori de « je suis pas homo » au prétexte que Cédric l’aurait pris pour Marie Madeleine. De toutes façons, l’analogie s’arrête là parce qu’il faut pas avoir foutu un pied à Falaise pour croire qu’Hengbart peut être le fils de Dieu.

Sur l’égalisation c’est Sorbon qui marque, et là c’était marrant, j’ai hurlé « ouais Citron vert-Cassis ! » Là, Garande a sorti son petit carnet car il croyait que j’improvisais la recette d’un cocktail, alors que non, c’est juste que c’est mon sorbet préféré, et que Jerem, je le trouve trop bon. Donc le bon sorbet, c’est un Sorbon, donc Jerem je l’appelle citron vert cassis….personne ne comprend vraiment mais on me laisse faire parce que j’ai le diplôme.

Et puis on s’est pris deux buts en début de seconde mi temps…parait qu’il y a un problème de communication dans la défense. C’’est pas étonnant, avec Remus dans les buts et Romulus en stoppeur, vu qu’ils ont été éduqué chez les loups, c’est pas fastoche de causer, eux ils se comprennent mais les 9 autres peau de balle comme on dit ! Puis faut pas se voiler la face, même en série B, Planté et Thiam, ils ont pas le niveau pour jouer à l’AS Roma. Ce qui tombe bien vu qu’on les aime bien et qu’un club de foot doit être moteur d’intégration dans une région. D’ailleurs, Planté et Thiam ils sont pas compliqués, entre chaque rendez vous avec l’équipe ils retournent vivre dans la forêt de Grimbosq. C’est Francky qui m’a dit ça, il les aurait croisé soit disant en allant aux champignons, moi je crois plutôt que la voiturette électrique de son retrait de permis est tombée en rade sur la route du casino de Bagnoles de l’Orne, parce qu’en champignons, il doit être aussi doué que le coiffeur de Grandin en bon goût.

Donc tout le monde était très triste d’avoir fait match nul à Niort, alors qu’on avait les moyens de gagner, c’est le comptable qui l’a dit. C’est facile pour lui de dire ça, il croit que Mazure est super bon…d’ailleurs il l’est, au foot, et aussi pour faire atterrir des avions, parce que je sais pas ce qu’il a mais depuis 2-3 matchs il se plante devant la surface et fait des grands gestes avec les bras, comme s’il avait de petits drapeaux et il se met à crier…les autres ça les énerve un peu, mais paraît qu’ils savent pourquoi….paraît que Maz il dort pas bien, il se réveille tout en sueur et réclame un certain Watier et un certain Jovivic…sa femme se pose pas mal de question, bref c’est pas le pied…faut dire que revenir à la vie après avoir vécu à Saint Etienne c’est pas simple…Moi j’ai réussi mais regardez Larqué, il est mort en 76 et seul lui et TF1 ne sont pas au courant. Remarquez, jouer là bas c’est magique, mais comme Maz il a pas joué ça doit être du sous Sylvain Mirouf niveau magie. Espérons quand même que tout rentre dans l’ordre et qu’on gagne vendredi contre Tours.

Mais revenons à Niort, dans le vestiaire ça faisait grise mine…alors pas bégueule, j’ai proposé de payer, en régional de l’étape, ma Venise verte « by night » comme on dit. J’ai jamais vraiment compris ce surnom, parce que de Venise verte, je trouve surtout que c’est bien vert, comme si la vie s’était arrêtée dans les années 70, tout est vert là bas, comme s’ils avaient pris le décorateur de Derrick comme architecte…je vous raconte pas le carnage quand t’es daltonien…ça c’est pour le vert, parce que de Venise, j’ai jamais essayé de faire de la gondole sur de la pelouse mais ça doit pas être beau à voir.

Donc j’ai emmené tout le monde au Magenta, une brasserie où j’avais mes habitudes…et là j’ai eu le nez creux, car le patron m’a reconnu et m’a rendu une veste de survète que j’avais oublié là bas, dans la poche un vieux tickson de tapis vert…c’est con ce jeu existe plus car j’aurais gagné 250 francs et par les temps qui courent, on peut pas vraiment se permettre de cracher dessus. La soirée était sympa, Branger a dit que ça lui rappelait Gueugnon…moi j’aurais préféré qu’il se rappelle plutôt de 2-3 nouveaux exercices physiques parce que son programme de décrassage il est ptètre bien pour les guiboles mais il marche pas pour les méninges.

On a avalé nos œufs mimosa comme un seul homme, et Francky a ralé en disant que la boîte de nuit dans laquelle Pascal Braud les avait conduit il y a 4 ans était vachement plus sympa. J’ai imaginé que c’était pas sûr qu’ils le laissent encore rentrer, parce que l’autre jour dans le couloir je suis tombé sur une photo de Francky il y a 4 ans et il faut bien dire que si la montée lui a indéniablement profité, c’est pas du côté du style qu’il en a gagné. Et puis la seule boîte que je connaissais à Niort, « le Demoniac », si elle existait encore, devait aujourd’hui concentrer tout ce que le Poitou recèle de fans de Nina Hagen.

Donc on a repris l’avion, Garande a voulu entonner la chanson de Gérard Blanchard sur la Normandie, tout le monde a rouspété et a mis ses écouteurs de musique. Moi je me suis endormi en me disant qu’il valait toujours mieux se coltiner une chanson de Gérard Blanchard qu’une saison avec Jocelyn Blanchard à l’heure qu’il est.

Quand je me suis réveillé, on arrivait à Carpiquet. Une vraie ruche, surtout quand Lemaître affrète un bus vert spécial pour le ramener à Lasson, et que dedans il y a tous ses amis qui s’enfilent des magnums de coca…je te raconte pas l’effet euphorisant de cette boisson à haute dose, sur eux surtout, parce que sur nous, ça te donne plutôt envie de prendre tes jambes à ton cou…enfin quand tu peux car Francky il a essayé une fois et il est tombé à force de pédaler dans son double menton.

Bref, je suis rentré chez moi, où ma femme m’attendait. Elle est drôle ma femme…comme je revenais de Niort où nous avions vécu la maturité de notre passion, elle avait ressorti un vieux pyjama Mickey Mouse de notre aîné et m’a demandé de le passer. Je n’ai pas regretté d’écouter notre sexologue qui me conseille de ne pas entraver les lubies de Monique, car la fin de la nuit fût beaucoup plus riche en sensations que le reste de la soirée.




 

Les "t'es pas cap" à Malherbe

Vu que j’ai mis dans le coup Arribart (c’est le mec qui parle à la télé, qui nous aime pas trop, mais qu’est un peu obligé de la jouer faux cul, parce qu’on le croise une journée sur deux avec les gars d’Eurosport) quand on a joué contre Metz, je peux bien vous en parler ici.

C’est une histoire un peu longue, puisqu’elle a commencé quand je suis arrivé au club. Le courant est tout de suite bien passé avec Francky.

La première question qu’il m’a posé à propos de ma façon d’entraîner, c’est si je m’amusais à frapper sur les barres transversales des 16 mètres … J’ai répondu que non, un peu surpris. Il m’a alors avoué jouer à ça pour se faire quelques pièces contre les joueurs, une sorte de pari. Mais il refusait de prendre un entraîneur qui puisse lui faire de l’ombre là dessus (j’ai alors compris pourquoi ils avaient contacté J.Müller avant), et donc avec moi, il serait tranquille aussi.

Ensuite, il m’a demandé si j’étais tout de même un peu joueur. Je lui ai répondu que depuis quelques années, même si j’avais plus bourlingué que Gravelaine, j’étais plutôt entraîneur et ça l’a fait marrer.

Plus sérieusement, c’est vrai que j’aime bien m’adonner à quelques petits paris simples. Par exemple, quand je suis en bagnole, je dis à Monique que si on croise une voiture rouge avant une blanche, c’est elle qui me paie le restô. Evidemment c’est bibi si c’est l’inverse. Ben à Malherbe, c’est un peu pareil.

Quand j’ai signé, Dumas m’a dit « Papa, devant la presse, t’es pas cap de leur expliquer qu’un trio d’entraîneurs, c’est une solution d’avenir. » A Francky, j’ai dit banco, et on s’est retrouvé avec cette remarque présente dans plein de journaux. Enfin plein, façon de parler hein, parce qu’à part France Foot, Ouest France et un journal qu’on ne trouve que dans les bars les plus pourris de Caen, Le Liberté Bonhomme je crois que ça s’appelle, y’a pas beaucoup de couverture médiatique pour la L2 comme dit Pilou. D’ailleurs, ça me fait marrer quand il dit ça.

Bon, nos paris. Comme j’avais joué, Franck a voulu aller plus loin, et a accepté l’idée de Pilou justement, de jouer en rose l’an passé. Brahim quand il a su ça, il a failli ne pas signer avec nous, mais finalement, il a préféré ça à faire une année entière avec Gasset.

Et ainsi de suite, on a continué notre petit jeu. C’est comme ça qu’on s’est retrouvé avec une composition tirée au sort au Havre l’an dernier, ou que j’ai revêtu une perruque rouge pour parler à la télé après le match retour contre le Havre justement.



Dernièrement, Francky a remis ça en imposant Reynald latéral contre Metz et en l’annonçant plus d’une semaine à l’avance ; « Tu vas voir Papa, personne osera me dire quoi que ce soit là-dessus, je te le parie ! ». Et ça c’est passé comme ça.

Pour égaliser, j’ai présenté l’équipe sur Eurosport, et j’ai fait comme si c’était moi qui l’avait composée. Et surtout, j’ai parié que au dessus de l’autographe, je rajouterai la mention « certifié con forme » avec le « con forme » bien détaché. Vous me croyez pas ? Vous vous dîtes que le football pro est trop sérieux pour ça ? Je vous dis non, et je vous offre une preuve de plus. Le p’tit gars qui m’interviewe, il a aussi parié avec moi, et c’est pour ça qu’il me lance un « vous CON FIRMEZ ? ». Et bien sûr, on n’a jamais vu se marrer autant Arribart. Alors …

Regardez la vidéo, vous serez con vaincu !


16 septembre 2006

 

France - Italie

Hier, je suis monté à Paris pour assister au France - Italie.

J’aurais pu avoir des places par la fédération bien sûr, je vous rappelle que je suis officiellement entraîneur d’une équipe professionnelle et en plus ancien international. Mais bon, c’était plus pratique d’aller en bus avec les employés de la boîte du président Jean-François. Seulement, avec l’entraînement en début d’après-midi à huis clos, j’ai failli le louper moi, le bus. Tout ça à cause d’une grande rigolade, parce que quand Dumas a rappelé que Lilian était blessé, on a entendu Valéro dire que c’était pas grave, qu’il allait mieux et qu’il pouvait jouer … L’ambiance dans le groupe est toujours aussi bonne, même si finalement, personne du club a voulu m’accompagner dans le bus. D’ailleurs, c’est faux, le p’tit Elliot aurait voulu venir, mais il a pas eu l’autorisation de ses parents à temps.

On est bien assis au stade de France, et chose incroyable, on était entouré de gens en costard ; pourtant, je vous assure qu’on n’était pas en loge ni en présidentielle ! C’est des supporters bizarres là-bas, même ceux qui avaient des maillots ou des drapeaux, hé ben ils ont fait que siffler le nom de Domenech ou l’hymne italien. Et puis, quand les supporters italiens chantaient, les mêmes sifflaient encore en exhibant leurs majeurs. Sinon, à part faire la ola et applaudir sur un but, on les entend jamais.

Le match était bon, y’a deux ou trois joueurs qui auraient sûrement leur place à Malherbe. J’ai même dû écarquiller 2 ou 3 fois les yeux tellement j’étais persuadé que Gouffran était sur le terrain ; en fait c’était un gaucher qui joue à Lyon, Malouda qu’il s’appelle. Mais il lui ressemble drôlement Mes amis, quelle soirée ! Le match était bon, y’a deux ou trois joueurs qui auraient sûrement leur place à Malherbe. J’ai même dû écarquiller 2 ou 3 fois les yeux tellement j’étais persuadé que Gouffran était sur le terrain ; en fait c’était un gaucher qui joue à Lyon, Malouda qu’il s’appelle. Mais il lui ressemble drôlement !



 

Je m'emmerde... (lundi 4 septembre 2006)

Aujourd’hui, je me rends compte combien une semaine sans match de championnat peut être longue … A l’entraînement on ne fait que des tennis ballons, j’ai même pas de plots à placer. Bon, pour une fois Brahim et Vincent sont d’accord en même temps, ils arrêtent pas de se plaindre que le tennis ballon c’est nul ; faut dire qu’ils se prennent tôle sur tôle à ce jeu, incapable de ne pas renvoyer le ballon moins de 10 mètres derrière la ligne.

Bref, je m’emmerde un peu ; moins que quand j’étais à Rouen, mais quand même un peu. En plus, Jimmy avait du s’engueuler avec sa femme, parce que l’ambiance à la casa était pas terrible terrible. Du coup, je suis rentré vachement tôt à la maison, et j’en ai profité pour faire un peu de rangement.

J’ai retrouvé quelques photos de l’année dernière, et comme Julien Valéro est venu m’installer un scanner sur mon ordinateur, je vous montre mes préférées.

C’était la saison passée, à Port-en-Bessin (on avait choisi là-bas parce qu’on y bouffe bien et qu’il y a pas de casino pour Franck ; il avait dit que c’était important pour lui qu’il n’y en ait pas, puisqu’on y allait pour bosser).

Il faisait super beau, à l’époque on voulait déjà monter. Sur la photo de groupe, on avait bien rigolé … C’est Alexandre Lucas qui avait fait la photo, et au moment de la prendre, il a demandé à Reynald ce qu’il faisait avec son journal … Reynald a répondu que l’article de OF de la veille, ben il avait pas fini de le lire, et que comme c’était sur lui, il était intéressé. Ronald lui a dit qu’avec ses difficultés de lecture, fallait mieux pas qu’il négocie avec l’OM un jour, parce que la paperasse écrite par Anigo, c’était autre chose que Ouest France. On s’est marré, sauf Reynald qu’a répondu vexé qu’il préfére le PSG.

La deuxième photo, c’était sur une de mes idées. J’avais repéré qu’il y avait une dizaine de bagnoles de golf inoccupées … J’ai proposé de faire une course autour des 18 trous, 2 par chariotte, et 3 tours à faire. Comme y’avait pas assez de voitures, Garande a dit que les gamins qu’ont pas leur permis pouvaient pas participer … Les gosses ont ralé (surtout Reynald) et du coup, comme je n’ai plus mon permis à cause d’un contrôle inopiné, ils ont demandé pourquoi moi je pourrais conduire. Finalement, je me suis retrouvé avec Francky, c’est lui qui conduisait. Mais on était beaucoup trop lourds, et à un moment Franck a voulu coupé par le sable et on s’est enlisé ! La photo, je l’ai prise alors que Titi et Nico nous prenaient un tour d’avance …



 

Le déplacement au Havre (25 août 2006)

J’ai passé toute la journée au lit. Malade comme un chien que je suis. J’ai comme une espèce de nausée qui me tenaille le bide et pourtant, faut dire que je l’ai jamais ménagé mon bide. J’crois bien que j’ai éclusé toutes les sortes de bibines qui existent de part le monde et même les cuites à l’alcool de riz distillé dans des alambics traditionnels de quand j’étais sélectionneur à l’île Maurice ne m’ont jamais autant mis l’estomac en vrac.

Déjà faut être un peu honnête et dire qu’un déplacement au havre, point d’vue escapade, c’est moins sain pour les bronches que la convention annuelle des fumeurs de gitane maïs. Et puis, en parlant du Havre, rien que les jeux de mots dans l’car, il y’avait de quoi tourner de l’œil. On était à peine sur le Viaduc de Calix que Samson, tout content d’être titulaire, se mettait à faire le malin : « Le Havre ?! Un Havre de paix ouais ! ». Le petit Grandin, pour faire le drôle devant ses camarades s’est mis à chanter « Un havre de pets ! » et faisant des bruits flatulences en coinçant une main sous son aisselle. Forcément, personne n’a rigolé, surtout pas Brahim qu’a coincé Elliot dans les chiottes du car. J’sais pas ce qu’il a bien pu lui raconter mais c’est en pleurant qu’il est ressorti le môme. Même qu’au péage de Dozulé, encore traumatisé, il voulait qu’on le laisse descendre, il a dit qu’il voulait rentrer en stop voir le match à la télé chez Julien Valéro. Du coup Brahim, il s’est mis debout dans l’allée centrale du bus, il a regardé tous les joueurs dans les yeux, un par un, même que ça a bien pris une demi-heure et que personne n’osait broncher. Même Lemaître a éteint son baladeur MP3 et s’est appliqué à avoir l’air le plus attentif possible. Au bout du compte, Brahim il a dit : « c’est la guerre les gars ! Veni Vidi DeVinci, comme j’dis toujours ! » Sorbon, il aurait bien voulu dire à Brahim que la vraie citation c’était pas comme ça que c’est mais il a eu peur de s’en prendre une, comme tout le monde d’ailleurs. Après, l’ambiance s’est détendue. Grandin qu’avait un peu séché ses larmes a bien tenté de lancer un « c’est à babord qu’on gueule le plus fort » mais comme Planté et Thiam étaient à Tribord, ça fut vite plié.

Arrivés sur le pont de Normandie, j’étais presque content de voir enfin le Havre. Mais Proment, qu’on avait pas entendu jusque là, s’est mis à gerber partout. A la base, il est plutôt malade en car, alors ajoutez à cela le vertige et le paysage et c’est une belle grosse galette qu’il nous a fait là. Heureusement qu’il a gerbé sur Leca parce que si ça avait été Brahim, je crois bien qu’on était bon pour faire signer un nouveau contrat pro à Bakari.

J’crois qu’en fait, tout ça, ça nous a encore plus soudé et que ces expériences nous ont aidé à puiser les ressources morales pour revenir au score. En fait, c’est au début du match que j’ai commencé à sentir mon bide jouer au yoyo. Jusque là, le gros Francky, il avait gardé sa Parka. Quand il l’a enlevée, voilà le festival ! Y a pas besoin d’être fan de mode pour comprendre qu’une chemise comme ça, c’est même plus une faute de goût, du mauvais goût ou même une absence de goût. Ca n’a plus rien à voir avec le goût une chemise comme ça. On la ferait porter à un aveugle qu’il porterait plainte pour maltraitance. Il n’y avait guère que Lemaître pour apprécier. Il a dit que ça lui faisait penser à du Jean Paul Gautier sous acide. Même Leca qui s’était bien vidé le bide à l’entrée de la ville a trouvé les ressources pour réaligner une galette aux pieds de Brahim. Brahim, il a rien dit, sinon qu’il comprenait et qu’il n’y aurait jamais assez d’gerbe pour exprimer la répulsion qu’elle inspirait la chemise. Comme Lemaitre il comprend pas le mot « répulsion », il est retourné s’échauffer avec Grandin en discutant coiffure. Moi, je m’en suis toujours pas remis.






 

SMC Bastia le vendredi 18 août 2006

Ce soir on jouait Bastia chez nous. J’étais content de jouer à domicile. Hola, pas parce que j’ai peur des matchs à Furiani, mais comme c’est l’été, France 2 rediffuse l’après-midi les Maigret. Et si on s’était déplacé, j’aurai loupé l’épisode, et je l’avais pas encore en cassette … Et Valéro aurait pas pu me l’enregistrer, il avait kiné en début d’après-midi.

Le match s’est plutôt bien passé. Je me suis juste revu quelques années en arrière. Quand on a marqué le premier but, j’ai vu passé Casoni devant notre banc. J’ai dit à Pétéreyns, « Putain, ils sont cons, ils envoient Casoni s’échauffer pour verrouiller derrière alors qu’ils perdent 1/0 ». Fréd m’a surpris, il a eu une réaction sensée ; il m’a répondu que de toutes façons, faire rentrer Casoni derrière ou Née devant, c’est pas comme ça qu’ils allaient effrayer Brahim et Jérémy. Garande qu’avait tout entendu m’a un peu secoué … Il m’a demandé si j’étais pas un peu sénile, et que Casoni est l’entraîneur et non plus un joueur … Je lui ai rétorqué que moi j’avais eu de meilleures notes que lui au diplôme et que je l’avais eu du premier coup. Je préfère quand il me parle pas trop Patrice, il ne m’aime pas trop je crois, il doit être jaloux de ma vision du jeu ; la preuve, il ne me bat jamais au poker (j’ai pas de mérite, on joue seulement celui qui paie la tournée … ça me motive et je suis imbattable !).

Finalement on a gagné 2/0, et pour fêter ça, on est allé au Casino à Ouistreham. Eliot s’est malheureusement fait refoulé à l’entrée de la boîte, il a du nous attendre à la voiture … Jimmy m’a ramené à la maison, et Francky est parti en gueulant sur le portier, comme quoi il aurait pas du le laisser rentrer à cause de je sais pas trop quoi. Il était pas content et il a même fallu que je lui file 30 euros pour qu’il mette de l’essence dans sa bagnole …


 

Bonjour à tous et bienvenue sur ce blog!


Moi, c’est Patrick Parizon mon nom, mais tout le monde m’appelle PaPa. N’allez pas croire que c’est parce que j’ai laissé de la marmaille un peu partout au cours de ma carrière, c’est juste que si vous regardez bien, « Pa », c’est les deux premières lettres de mon nom et de mon prénom : c’est bien trouvé non ? En tout cas je trouve que ça fait mieux que Pat, Patoche, Patou ou Zonzon. Je prends le temps de vous expliquer, parce que y’a par exemple un gars avec qui je bosse qui s’obstine à vouloir m’appeler Papy.

Moi, mon métier que je travaille, c’est le football. Pour ainsi dire, c’est ma vie. J’ai d’abord été joueur pro : ailier droit à Sainté puis Troyes, Lille, Sochaux, Brest et enfin Thonon-les-Bains. 17 ans au plus haut niveau, 3 sélections en Equipe de France dont un but, ça pose son bonhomme non ?

Après joueur, j’ai fait entraîneur comme métier : Niort (c’est là qu’on m’a surnommé PaPa d’ailleurs), Grenoble et même Melun, Rouen, Amiens, Martigues… J’ai même été sélectionneur : Côte d’Ivoire et l’Ile Maurice, mais bon, c’était pas évident.

Alors vous voyez, comme qui dirait, j’ai bourlingué. Il y a même une photo de moi encadrée dans le bureau du patron de la boîte de déménagement que j’utilise toujours.

Là, j’ai 56 ans et je suis dans le staff technique du Stade Malherbe de Caen, parce que j’ai fait mes preuves et que je suis compétent. On est trois pour entraîner l’équipe. Il y a le gros Francky et puis Patrice Garande.

Alors je sais pas si plus on est moins il y a de boulot, toujours est t-il qu’il en est que j’ai de plus en plus de temps libre. Ce que je fais en général, une fois la séance d’entraînement terminée, je vais traîner un peu à la Casa, le rade de mon pote Jimmy. On joue au baby, on lit l’équipe, on refait le monde. C’est bien, mais ça tue pas l’après midi. Alors un jour, je me suis décidé à flâner un peu dans les locaux administratifs du club. Le bureau de Pilou, il est toujours vide. Avec la porte ouverte, mais vide. Et son ordinateur, il l’utilise jamais. Alors moi, après être allé voir mon pote Jimmy, je me pose dans le bureau de Pilou et je vais faire de l’Internet. C’est Ronald et Reynald qui m’ont parlé de ce truc, parce que eux ils utilisent aussi internet, ils m’ont dit que c’était indispensable pour une carrière réussie … Je sais pas trop ce qu’ils voulaient dire par là, parce que moi, au départ, j’allais sur les sites de casino en ligne pour jouer un peu au poker ou à la roulette. Un jour, j’ai même plumé un type que le pseudo c’était « Francky14 ». Juste après, à l’entraînement, Dumas il faisait sacrément la gueule. Il a dit que Julien Valero était un titulaire en puissance, que c’était un beau pari. Etrange non ?

Depuis peu, le soir, quand je rentre chez moi, j’écris. En quelque sorte, je me mets à tenir un espèce de carnet de bord. Je note mes impressions d’entraîneur sur la vie du club. Et puis un jour sur internet, j’ai découvert qu’on pouvait mettre son journal en ligne. Un blog que ça s’appelle. Je suis tellement accro que j’ai convaincu Monique qu’on avait besoin de l’ADSL (non, c’est pas le nom de mon prochain club ; à Caen je suis bien) à la maison. Alors moi, je me suis dit, tant qu’à passer du temps sur l’ordinateur, autant être utile aux gens et faire partager mon expérience d’entraîneur.

Ici, vous pourrez suivre l’actualité du club à travers le regard de mes yeux. Je commence à mettre en ligne quelques textes déjà rédigés sur les matches contre Bastia et Le Havre.


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