20 janvier 2007

 

On est resté en rade.

Bonsoir les amis !

Que c’est dur ! Très dur ! J’en ai encore mal au bide, encore plus qu’après les repas de fêtes de fin d’année (et pourtant Monique avait mis le paquet, comme à son habitude. Même Francky avait eu du mal à finir quand on l’a invité à manger le 26 décembre).

C’était la reprise du championnat de L2 ce week-end (plutôt ce lundi devrais-je dire, puisqu’ Eurosport retransmettait la rencontre et avait décalé le match), et on se rendait à Brest.

Brest, je connais bien, j’y ai joué à la fin de ma carrière, entre 80 et 83. Y’avait même Raymond Kéruzoré et Yvon Le Roux à l’époque et on était monté en D1 en fin de saison 80/81. Autant dire de bons souvenirs.

Mais là, moi je le sentais pas ce match. Déjà, ça s’était mal passé l’an dernier. Et Brahim était suspendu, Maz’ indisponible. Et puis tout ce tintamarre dans les coulisses du club de Brest, des présidents qui démissionnent, trois entraîneurs dont un qui est suspendu tous les deux jours, rien de tel pour déstabiliser un adversaire. Comment voulez-vous qu’on s’y retrouve ? Non, ça sentait mauvais, je vous le dis.

Mais le moment où j’ai compris que ça allait pas bien se passer, c’est quand je suis allé voir le mec d’Eurosport pour lui donner la composition de l’équipe. Il m’a fait : « Désolé Patrick, pas de composition ce soir, on a un problème d’électricité, on sera en retard pour la prise d’antenne. » Ca m’a fichu un coup ce truc, se taper tout ce voyage sans passer à la télé. Même pas un petite blague, rien !

Je ne reviens pas sur le match, vous l’avez sans doute vécu comme moi, avec son terrible dénouement. Et ce péno de Titi ! Ca me rappelle que je ne vous ai toujours pas expliqué pourquoi c’est lui qui tire les coups de pied arrêtés. Enfin là, j’ai pas le cœur à ça aujourd’hui.

Mais revenons au match. A la réfléxion, je me dis que les gars ont eu peur.

Peur de quoi ?

De ça :


Le trophée de la L1 !

Je vous laisse imaginer à quoi pourrait ressembler le trophée L2, et je suis sûr que ça a déstabilisé les gars en fin de match. La crainte de rattraper Metz et de remporter le machin, ça donne presque envie de jouer le maintien.

Et puis moi, je suis Aulas, je fais venir un huissier pour dire que c’est dégueulasse de ne présenter le trophée qu’à mi-championnat, que si on avait su avant, on aurait pas joué aussi bien.

Enfin bref, on a quand même pris un point, c’est toujours ça. Et de toute façon, on est abonné aux 2-2 à l’extérieur, on est dans les clous ! A la prochaine !


03 janvier 2007

 

C'est le mercato !

Salut à tous !

Vous n’êtes pas sans le savoir, le mois de janvier est propice aux négociations dans tous les clubs du monde.

C’est ainsi l’occasion de franches rigolades. Comme par exemple les vœux envoyés à notre club depuis Marseille par José Anigo, qui propose que 2007 soit l’année du SM, avec l’échange de Deruda, Bokaly et deux maillots dédicacés de Frank Ribéry contre le transfert de Gouffran. La proposition est encadrée dans le bureau de Dumas.

Ou encore ce fax reçu à en-tête du PSG, qui offre 750.000 Euros pour notre international espoirs… Hé ho ! C’est pas écrit Mendy sur le front de Gouffran ! Enervé, Francky a gribouillé sur une feuille et renvoyé ce message sybillin « Hé ducon, t’as pas remis la main sur le fax de suspension de Llacer ? ».
On a quand même réalisé un transfert (Bolivar à Châteaurouge), et quand on me l’a annoncé, j’ai eu un peu honte, je ne savais pas de qui on parlait, j’ai vite regagné la casa pour discuter avec Jimmy …

De même, en janvier, on renégocie pas mal de contrats. Pourquoi ? Parce que les joueurs en fin de contrat en juin prochain peuvent dorénavant signer dans leur prochain club dès janvier. Ainsi, des joueurs comme Bénoît ou Juju pourraient ainsi nous tourner le dos avec anticipation. Ca permet de faire monter les enchères, ou de faire croire qu’elles montent, ce qui n’est pas tout à fait pareil …

En même temps, il faut qu’il y ait un club acheteur, c’est-à-dire un club prêt à accueillir le joueur ou le technicien en question. Des fois, on cherche et on trouve pas (Juju), des fois, on voudrait que tout le monde oublie un de nos joueurs (Benoît), et quand c’est pas le cas malgré tous nos efforts, on est obligé de sortir le chéquier et de faire des promesses (pour les promesses, c’est Francky qui les formule ; on arrive jamais à savoir s’il croise les doigts dans son dos quand il te parle).

Tout cela est bien subtil, et c’est là que souvent on voit apparaître le rôle de « l’agent ». On ne parle pas de l’agent 212 ni de l’agent secret, mais de l’agent de joueurs. L’agent, c’est celui qui baratine, des fois encore mieux que Dumas lui-même, mais dans l’intérêt du portefeuille du joueur, qui est semble-t-il le même que celui de l’agent.

On dit parfois que le milieu du foot est quelque peu pourri ; hé bien, la caste des agents récupère ce qui se fait de mieux en matière de pourriture. Mais bon, cela fait partie du système, et dans le football, on choisit de ne pas trop bousculer les habitudes. Vous me croyez pas ? Vous vous dites que quand même, le foot est propre ? Je réponds « Mais bien sûr ! ». La preuve, Platini sera élu à la tête de l’UEFA, et les affaires de dopages en Italie ou en Espagne sont retentissantes …

Bon, revenons à nos moutons, les agents.

Papa, il veut bien être le gentil, mais il faut aussi qu’il pense à son avenir. Moi mon rêve, vous le savez, c’est la L1. Tout aurait une saveur particulière ; mettre ma perruque au parc, éclipser de mes blagues l’humour lumineux de Paganelli, être interviewé tous les jours par les plus grands journaux (l’Equipe ou Le Parisien), serrer la main d’entraîneurs de talent comme Eo ou Pasqualetti … L’élite quoi !

Bon, bref, si l’opération L1 semble en bonne voie, Papa il vient de remarquer qu’il est en fin de contrat.

J’avais pas trop fait gaffe, parce que ça faisait longtemps que j’étais pas allé au terme d’un contrat. Donc, il faut que je resigne. Dans le temps, on avait pas besoin de tout le tralala des agents, il suffisait d’une poignée de main. Maintenant, faut que je me mette au goût du jour. Valéro m’a bien proposé son agent, mais je me suis dit qu’il fallait que je gère ça seul (et j’ai pas envie de me retrouver dans un club encore plus au Nord que Wasquehal). Pas besoin d’un roublard capable de te faire signer un attaquant blessé et qui tape sa femme en te faisant croire que t’as fait l’affaire du siècle. A ce compte là, je retourne à Rouen avec pour objectif de les emmener en coupe d’Europe en trois ans, et avec un salaire divisé par 4, le tout avec le sourire.

Je me suis donc résolu à monter un plan aux petits oignons, plan qui me paraissait imparable.

J’ai annoncé au président Fortin que pour toute négociation, il fallait maintenant passer par mon agent. Je voulais faire comme si. J’ai acheté un mobi-carte, et j’ai refilé le numéro au secrétariat du président en précisant que c’est un numéro super important, celui de mon agent.

Le soir même, le nouveau téléphone sonne, c’était Francky.

J’ai coupé le son de la télé et, bien assis dans mon fauteuil, je suis rentré dans le personnage de l’agent de Papa.

Je crois que j’ai réussi à faire croire pas mal de trucs à Francky ; que Nicollin pense à moi pour l’année prochaine à Montpellier, idem pour Le Graët à l’EAG ou encore que Notheaux ne venait qu’après moi pour prendre la sélection du Bénin, poste que j’avais refusé pour ne pas quitter Venoix. Je ne laissais pas le temps à Francky d’en placer une. J’ai même eu le temps de placer deux-trois blagues, dont une sur les chauves qui l’a semble-t-il un peu vexé.

Je m’enflammais peut-être même un peu, grisé par la perspective de rouler Francky.

Malheureusement, alors qu’il se déroulait sans accroc, mon plan s’est brutalement effondré… Monique m’a appelé à table, et comme c’est période de régime après les fêtes, elle a hurlé « Patriiiiiccckkk, à la soupe !!».

Du tac au tac, après un rire nerveux, Francky reprends la main et me balance « Papa, je te paie une choucroute, ramène toi chez maître Kanter. »


J’étais cuit, je n’ai évidemment pas pu refuser l’invitation.

Francky y était allé au bluffe, mais ça avait marché, il m’avait démasqué …

Contre le règlement de l’addition, il m’a promis de ne rien dire à Fortin. Bien joué Francky, tu t’en sors encore sans payer.

Mais bon, je pense qu’il a tenu parole ; à la fin de ses vœux, le président m’a remercié pour ne pas avoir relevé le défit du maintien à Tours … En même temps, je ne vois pas comment Tours pourra éviter la descente en CFA en fin de saison ; quand tu vois que des équipes comme Moulins ou Croix de Savoie sont descendues l’an passé. Et puis, qu’est-ce que j’irais foutre en National ? Je rêve de la L1 !




This page is powered by Blogger. Isn't yours?

Counters
Website Counters eXTReMe Tracker